Quelle surprise, je dépannais quelqu’un avec un ordinateur portable Dell Latitude E7440 qui a un commutateur sans fil physique (kill switch). Pour la dépanner et restreindre les opérations de Microsoft, je décide de désactiver le sans fil (Wi-Fi) par le commutateur.
Le sans fil ne se désactive pas
J’ai testé l’ordinateur avec un système GNU/Linux, le commutateur fonctionne.
Cela permet de se poser des questions sur le contrôle qu’on a de nos machines. Devons-nous faire confiance au petit LED qui indique si notre caméra est active?
Traditionnellement, les soi-disant killswitches physiques sur les laptops étaient juste là pour l’aspect pratique pour le mode « avion » pour éviter d’émettre des interférences électromagnétiques, pas pour la cybersécurité. C’était géré par les pilotes (logiciels, pas d’avion!), comme je me souviens qu’il y a une dizaine d’années il fut un temps où j’avais rencontré un bug ou deux pour la gestion des killswitches (« rfkill ») de ThinkPad sous Linux.
Les Librem étaient les premiers laptops (que je sache) à couper réellement l’alimentation électrique des circuits concernés, et sous Linux le périphérique disparaissait ou ne marchait plus jusqu’à ce qu’on rallume. Je crois que d’autres manufacturiers ont suivi l’exemple depuis (ou alors rajouté des soft killswitches pour webcam et micro, ou des caches physiques pour la webcam), quand ils ont vu que c’était populaire, mais je ne sais pas si c’est généralisé. En tout cas, c’est pas pour rien qu’Edward avait dessoudé le micro et les haut-parleurs de son laptop (car n’oublions pas que, techniquement, un haut-parleur peut être inversé et servir de microphone).