Mon employeur déploie toutes les recommandations de Microsoft à grande vitesse et, bien que je n’utilise habituellement que des logiciels libres, je suis forcé d’interagir avec les documents qu’on m’envoie. Jusqu’à récemment, je le faisais sans problème, mais mes collègues sont maintenant forcés d’utiliser les « Niveau de sensibilité » qui sécuriserait les systèmes informatiques. Le problème, que les formats propriétaires que je pouvais lire avec libreoffice sont devenus illisibles, car cryptés.
Quelqu’un connait un moyen de contourner cela, un peu comme les pdf « protégés » qui peuvent être lus sans trop de difficulté ?
Intéressant. Quelle version d’Office est utilisée pour chiffrer ou « protéger » les fichiers ? Comment ?
Edit : Ah, je crois que tu parles des versions corpo E3/E5. C’est une configuration pour limiter la circulation des documents à l’interne.
J’ai bien peur que tu doives suivre les directives/politiques TI de ton employeur - ou changer d’emploi. Il y a pas mal de raisons pour mettre ça en place et s’ils utilisent ces fonctionalités dans une installation avec ce genre de licences, je suis même surpris qu’ils te laissent accéder à leur ressources avec ton propre ordinateur/logiciels.
Disons que j’ai un droit acquis et que je milite très fort pour que la liberté académique — qui, en gros, nous garantit l’autonomie quant à nos choix pédagogiques et à ce qui nous intéresse — s’applique autant aux choix logiciels qu’aux manuels scolaires.
Quand mon collège m’a fourni un premier ordinateur à mon bureau, j’ai bien lu les règles du cégep qui m’interdisait d’installer tout logiciel pour lequel le collège n’avais pas de licence. J’ai donc formaté le disque dur et installé Debian, puisque que le collège avait une licence en permettant l’installation… On ne me laisserait plus faire aujourd’hui, mais nous sommes plusieurs profs à utiliser leur propre portables avec leurs propres logiciels, ce qui est inévitable vu la variété des disciplines des profs, qui vont de l’ingénierie à la musique en passant par l’informatique théorique.
Comme les services informatiques du collège restaient interopérables dans une grande mesure, on arrivait facilement à se débrouiller. La mise en place de cette gestion des « niveaux de sensibilité » nous enlève subitement cette autonomie et cause toute sorte de problème pour partager des documents avec des collègues d’autres cégep (même s’ils utilisent la même plateforme office365 que nous, il ne sont pas dans le même « interne » que nous…).
J’ai décidé d’en faire une question syndicale, mais je cherche quand même une manière pratique de continuer à utiliser libreoffice quand j’en ai besoin (comme prof de math, je travaille surtout avec LaTeX)
Je vois, c’est donc une question politique, pas technique, rendu là.
Dans ce contexte, le fait de ne pas avoir de solution de contournement est un avantage pour « la cause ». Cependant c’est un combat perdu d’avance vu les ressources requises pour y parvenir.
L’approche syndicale est une voie mais vu l’ignorance et l’arrogance sociale des décideurs (y compris syndicaux), je te suggère de ne pas y laisser ta peau. Bonne chance.
En ce moment les revendications syndicales placent loin derrière d’autres préocupations l’adoption des logiciels libres.
Je pense que les syndicats devraient être éveillés à cette situation. J’en glisse un mot à mon syndicat
Dans un premier temps, ils devraient commencer à utiliser des logiciels libres.
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