Je suis le référent pour Espace Ville Autrement, un commun urbain qui regroupe plusieurs organisations qui souhaitent faire la ville autrement. Nous effectuons actuellement une transition vers des logiciels libres.
Notre projet est un partenariat avec l’UQAM et nous collaborons avec des professeurs à travers notre cercle académique. Nous n’avons cependant pas de liens pour le moment avec des professeurs qui ont une bonne compréhension des enjeux autour des logiciels libres. Est-ce que vous connaîtriez des professeurs de l’UQAM, ou à défaut dans d’autres institutions, qui sont actifs sur ces enjeux? Particulièrement des professeurs qui seraient aussi intéressés par les communautés autogérées, l’économie sociale et solidaire, ainsi que les pratiques urbaines.
J’ai parcouru votre site internet. Je trouverais intéressant que votre transition soit documentée petit à petit. Par exemple les logiciels utilisés présentement. Les difficultés rencontrées lors de la transition, les surprises agréables. Ces informations pourraient servir à d’autres.
Avez-vous un intérêt pour Linux (ou peut-être avez vous déjà des ordis sous Linux) ? Avec la fin des mises à jour de sécurité de Windows 10 en octobre 2025, de très nombreux ordinateurs qui ne sont pas compatibles avec Windows 11 seront débarrassés. Une catastrophe environnementale et des pertes d’argent. Sans nécessairement tout migrer vers Linux, avoir quelques machines avec cet OS permet de tirer un meilleur profit des logiciels libres et du matériel dans bien des cas.
Extrait de sa page à la Faculté des arts et des sciences - Département de communication:
Mes intérêts académiques portent sur les dimensions sociales et politiques des médias numériques et d’internet. J’ai entrepris plusieurs projets de recherche sur les logiciels libres, les médias alternatifs et la politisation de la technologie. Je suis également impliqué dans plusieurs projets situés à l’intersection entre les organisations communautaires et universitaires.
Je l’ai déjà entendu parler d’une publication de L’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) sur les logiciels libres lors de la semaine québécoise de l’informatique libre. Je me souviens avoir apprécié la présentation. La publication de 2013 est de lui et du chercheur (Simon Tremblay-Pepin), je pense.
J’espère que tu trouveras ce que tu cherches dans ton cercle académique.
Je crois que @zigong a un profil qui correspond à vos besoins. Il milite depuis longtemps pour le logiciel libre, il a édité un livre sur le libre et était membre du CA de FACIL. Il est prof de math au CÉGEP St-Laurent.
En effet, je suis libriste depuis longtemps et je refuse d’utiliser des logiciels propriétaires dans mes cours. Étant actif syndicalement, je m’intéresse aux liens entre le monde syndical et des LL depuis plusieurs années ; j’ai déjà organisé une rencontre à ce sujet il y a plusieurs années. Une position que je défend est que les choix logiciels doivent faire partie de la liberté académique, au même titre que les choix de livres et manuels utilisés pour un cours. Je m’assure donc que les « plans cadres » des différents cours n’imposent jamais de logiciels spécifiques (par exemple « Tableur » vs « Excel »…) pour conserver l’autonomie des profs.
Je suis aussi membre de l’ADTE https://adte.ca/ (Association pour le développement technologique en éducation, est un organisme sans but lucratif qui a pour mission de promouvoir les logiciels et les ressources éducatives libres, la science et les données ouvertes dans l’enseignement supérieur, de faciliter le partage d’expertise à leur sujet et de développer leur utilisation.). Vous trouvez peut-être d’autres personnes via cette association.
Pour le passage à Linux, mon ordinateur roule sur Linux Mint. Pour les autres occupant·e·s du projet, le changement de système d’exploitation est plus difficile, ça sera intéressant de voir si ça pourra inspirer d’autres personnes.
Merci pour les professeurs du répertoire des professeurs de l’UQAM, ainsi que Stéphane Couture, qui semble être une bonne piste.
Des bibliothèques à travers le Québec et ailleurs dans le monde offrent le prêt d’ordinateurs portables. Par exemple l’UQAM. J’ai une idée puisque je suis d’accord avec toi que le changement d’OS peut être déroutant.
Mon ordinateur principal acheté en octobre 2013 (11 ans) roule sous Linux Mint aussi. J’ai ajouté de la mémoire vive et il a un disque SSD. Je le trouve très rapide. Je suis presque certain que vous pourriez avoir un don d’un ordinateur usagé plus récent. Des emprunts pour une durée déterminée avec plusieurs logiciels préinstallés. Pas de dépôt de garantie ou autre. Cela reposerait sur la confiance. S’il brise, est perdu ou volé. Pas grave on remplace. C’est un banal CD qui m’a attiré vers Linux au début des années 2000 (Corel Linux basé sur Debian). J’ai pas tout de suite accroché, mais il y a eu l’étincelle.
Le message de @zigong me rassure. Avoir eu un professeur comme lui au cégep ou à l’université, je serais resté plus longtemps aux études. Une anecdote : j’avais beaucoup de difficultés en math au cégep. On nous imposait un logiciel privateur pour faire de beaux graphiques. Finalement je n’ai assisté qu’à 2 cours en laboratoire de toute la session. Les autres y allaient à chaque semaine.
J’ai « trouvé » le logiciel dans un coin lumineux d’internet et l’ai partagé à mon ami lui aussi sécheur de cours. J’étudie à mon rythme chez moi. Arrive l’examen, je ne comprends pas. C’est trop facile. Mon ami termine le premier de la classe et imprime mon travail sans mon consentement. J’avais bien remarqué que mon voisin, le bollé de la classe essayait de copier sur moi. Arrive les résultats, mon ami et moi avons 100%.
Enchanté de faire votre connaissance. Belle initiative que de s’assurer que les plans cadres ne désignent pas de logiciels spécifiques. Le lien entre le monde syndical et les logiciels libres est intéressant également; celui avec l’économie sociale et solidaire (ÉSS) m’intéresse particulièrement. Malgré des valeurs communes entre le monde des logiciels libres et celui de l’ÉSS, il semble y avoir plusieurs freins à l’adoption. Je vois des liens également avec la transition socio-écologique.
Nous sommes situés à Montréal, dans le faubourg Saint-Laurent (Ville-Marie). Bien que nos réflexions portent sur la ville au sens large et ne se limitent pas à Montréal, nous essayons tout de même d’être ancrés dans notre quartier.
Je dirais que les principaux freins pour changer de système d’exploitation sont l’utilisation de certains logiciels spécialisés qui ne sont pas disponible sous Linux et qui n’ont pas d’équivalent libre ainsi que la perte de productivité le temps de se familiariser à un nouvel environnement, plus que le côté matériel.