Comment garder contact avec les gens de notre entourage sans Facebook?
Quels sont les moyens, outils ou stratégies qui vous permettent d’entretenir une sociabilité (techniquement) saine?
Vous avez sans doute plusieurs bonnes pistes. Même si elles paraissent triviales ou évidentes, je serais ravi de les connaître.
Pendant le mois d’août, je publie 31 raisons pour quitter Facebook (une par jour, jusqu’au jour 31).
Chacun peut avoir ses raisons (hygiène numérique, santé psychologique, satisfaction personnelle…), mais ce sont les implications économiques (mainmise sur les données, l’information et les capitaux), politiques (la balance du pouvoir) et philosophiques (la souveraineté de l’individu sur ses propres décisions et son droit à l’autodétermination) qui me semblent les enjeux les plus critiques.
Mais la tâche de s’en sortir n’est pas facile, surtout lorsqu’on est tombé dedans étant petit. Vos réactions sont les bienvenues!
(J’ignore si cet endroit est le bon pour lancer la discussion – faites-moi signe si ce n’est pas approptié!)
Les convaincre d’utiliser: https://scuttlebutt.nz/ ?
J’ai à peine essayé…
Le mieux, c’est peut-être de ne pas utiliser de médias sociaux.
Je n’en ai jamais utilisé, alors c’est plus simple de l’envisager…
Je conseille ce livre, par l’inventeur de la réalité virtuelle (Jaron Lanier):
" Ten Arguments for Deleting Your Social Media Accounts Right Now"
Merci pour le lien, je ne connaissais pas Scuttlebutt… Mais ce projet est très neuf! À surveiller, mais je ne le conseillerais pas tout de suite à ma mère.
Il faut se rappeler que ce qui a encouragé les gens à créer un compte Facebook, c’était qu’il y avait déjà au moins quelqu’un DE COOL qu’ils connaissaient qui était sur la plateforme. Alors il faut être cool, et écrire, publier sur le nouveau réseau social avant de convaincre les autres d’y adhérer. Ça prend quand même un certain effet « wow »…
Maintenant, le choix du réseau.
Le gros problème présentement : on ne peut pas changer Facebook pour un seul autre réseau social. Il faut s’inscrire à plusieurs autres réseaux pour pouvoir faire tout ce qu’on faisait sur Facebook.
Et il faut que les réseaux utilisent ActivityPub, puisque ce protocole permet aux différents réseaux de s’interconnecter.
Mastodon est un bon départ. De ce réseau, on peut s’abonner à ceux qui utilisent Friendica, Misskey, Peertube, Plume, Pixelfed, et bien d’autres. Mais Mastodon ressemble plus à Twitter qu’à Facebook
Le projet Diaspora a probablement été programmé en ayant en tête de servir comme remplacement à Facebook. Mais le projet bat de l’aile ces dernières années. Le spectre de l’abandon plane.
Ah oui: il va falloir trouver une façon d’expliquer le principe de la décentralisation; ce n’est pas clair pour tout le monde, même des spécialistes TI (« ben là, il doit bien y avoir une base de données centrale quelque part… »)
J’espère que quelqu’un apportera une solution intéressante. Car moi je n’ai rien trouvé à part abadonner complètement les médias sociaux. Ce que je ne suis pas prêt à faire pour l’instant.
J’ai essayé diaspora et compagnie mais on s’en lasse vite quand aucune des personnes que l’on connaît dans notre entourage et dans notre famille ni est.
rappelons que quitter Facebook de réglera pas l’influence délétère qu’il a acquis dans le monde à moins qu’on le quitte en masse.
Le truc de FB, c’est d’induire dans le cerveau de ses victimes qu’ils auront accès aux cools de ce monde et que par osmose ils le deviendront eux-mêmes… Pas certain que ce soit un modèle à suivre, avec une ou plusieurs technologies (de remplacement, libres ou pas). Et les spécialistes TI, ils le sont souvent pour rester enfermés (sans le vouloir) dans ce qu’ils connaissent (la centralisation). Il n’y a pas de solution, juste de la diversion; quitter FB pour se désintoxiquer serait le premier pas (comme celui de Armstrong sur la lune), ensuite il faut réapprendre à marcher. L’internet est cassé, mais si on laisse à FB le soin de le refaire pour son profit, on aura échoué. L’Inde, à qui FB a gracieusement offert ses services gratuits, a poliment refusé. Le É.U. cherchent (très tard) à minimiser les effets néfastes de ses monopoles, à cause des pressions politiques. Les individus, à qui on a laissé le fardeau de résoudre les problèmes du monde (comme les changements climatiques, parce qu’on est assez idiots pour croire en la seule économie de marché), ils peuvent faire un petit peu leur part.
Vous ne pourrez pas faire quitter (quelqu’un d’autre) Facebook « pour un autre réseau social ». Ça n’a jamais marché, que ce soit Diaspora ou Google+ ou whatever. Idem pour essayer de faire quitter la masse de Twitter à Mastodon (et Mastodon est un désastre assez particulier selon mon expérience), ou MSN/Messenger/WhatsApp/whatever pour XMPP, encore là, not gonna happen.
La seule chose qui est possible est de quitter/boycotter le réseau en tant que tel (i.e. « tout casser ») sans s’attendre à ce que le monde nous suive si jamais on utilise une alternative (et je dirais qu’une alternative est généralement inutile si le monde ne nous y suit pas… ergo, mon approche dernièrement est justement de dire « au yâble, je casse tout, brûlez les ponts et coulez les navires! »)
Il y a dix ans j’avais bloggé en long et en large sur les raisons pourquoi j’ai quitté Facebook, mais ça tout le monde s’en fiche (à part, étrangement, une recherchiste qui avait besoin de mon deux minutes de témoignage pour une émission de télévision presque dix ans plus tard)
J’ai passé le stade où je m’évertue à essayer de sauver des gens de ce « feu de poubelles » que sont les GAFAM, la plupart des gens vont se battre bec et ongles pour rester accrocs et asujettis à ces technologies propriétaires et de « data/surveillance capitalism ». Ben trop contents de continuer d’utiliser leur téléphone intelligent avec Google Toutte (ou leur iPhone) et de confier tout le reste de leur informatique à Windows 10 ou MacOS et son obsolence programmée.
« Mais mais mais comment tu restes en contact avec les gens? »
…me direz-vous.
Eh bien, je maintiens l’art perdu de téléphoner aux gens occasionnellement pour prendre des nouvelles, et d’écrire des courriels en masse. Si les gens sont assez humains pour se considérer des amis et qu’ils veulent m’inviter à un événement (ou vice versa), y sont capables d’envoyer un courriel de deux lignes ou échanger un coup de fil.
Cela fait une couple de fois que je dis que je vais désactiver mon compte Facebook. Mais tant qu’à faire, je me suis dit pourquoi pas le faire organiser et de la bonne manière.
Informer mes contacts Facebook que j’ai quitté
Comment garder contact
Téléphone
Courriel
#mattermost, j’utilise Framateam
#mastodon, j’aime bien, les informations sont suffisamment pertinentes
entre autre, c’est là que j’ai vu ton projet de quitter Facebook
Ah! Ça donne vraiment l’impression que les réseaux sociaux ont le potentiel d’être aussi opprimant que les religions, parce qu’en dehors de ces carcans on serait laissé à nous-mêmes et aux vertiges de l’autonomie… Je ne crois pas en fait, la question est complexe, et quand on est technologue des fois on manque de ressources pour démêler tous les enjeux, mais on a toujours le temps.
Pour la petite histoire, j’ai refusé les médias sociaux en 2003 après m’être rapidement désabonné de Orkut (Google) suite à la lecture de ses politiques de confidentialité. J’ai terminé une maîtrise en communication, alors très préoccupé de la suite du monde informatique, et presque 20 ans plus tard je suis étonné de constater comment de plus jeunes envisage la situation. C’est encourageant, mais on a tous en partie perdu ces 20 années à se faire emberlificoter. À la fin du millénaire, je voyais bien que l’Internet deviendrait la nouvelle télé (après l’avoir quitté définitivement), et que ce serait en partie pire. Toutes les technologies de communication de masse à prétentions éducatives dérapent (mais sans perdre leurs potentiels positifs), pourquoi? Est-ce que trop de médias, c’est comme jamais assez?
Très intéressantes ces 31 raisons, j’ai hâte de voir les autres, parce que je n’ai aucune expérience de ces médias sociaux et une impression de déjà-vu… Le monde ne change pas beaucoup, à part notre forte empreinte écologique (une conséquence et une source de nos dépendances). À suire…
pour avoir quitter facebook pendant une longue période, dis toi que c’est comme une sorte de désintox. Après quelques temps veut veut pas la pression de la société est importante. Tu as des personnes qui cède d’autres plus fort. À mon avis les modérés cèdent mais l’utilisent de manière modéré. C’est mon cas. Je me suis créer un compte facebook en n’ajoutant aucun ami et en me servant seulement de messenger pour mes amis moins informatisés si l’on veut. Je met des photos de Canard et de paysage. Je porte une attention au méta donnée que je peux fournir. Je réussi à utiliser marketplace et j’ai même été capable d’entrer dans un groupe. Ce qui est drôle c’est que facebook n’aime pas l’utilisation que j’en fait haha. Il me limite seulement à 5 topics à voir. Avant c’était illimité de par le groupe que je découvrais. Ce qui ne me dérange aucunement, haha. En faite, je me rend compte qu’il y a un grand dosage de connaissance science humaine et informatique a mêler pour y voir clair. On peut être plus radicale ce qui démontre un beau leadership mais si ta vie en prend son pied.Pense à toi, la personne la plus importante c’est toi même si tu veux sauver le monde parce que sans toi on peut pas sauver le monde
Oui! Et aussi économique! Il y a évidemment des gens qui en sont spécialistes (plus côté sciences sociales) et qui sont sympathiques au « libre », dont le regretté philosophe Bernard Stiegler qui nous a quitté le 6 août, je vous laisse faire vos recherches…
C’est certain que de contourner Facebook avec du self-control et une bonne dose d’expertise de cette plateforme est une manière de passer au travers, pour plaire aux « amis », mais ça ne permet pas d’acquérir une « souveraineté numérique ». C’est un peu comme patcher Windows avec plein d’anti-spywares, ça ne règle pas le problème de dépendance (ça l’empire en fait, avec un faux sentiment de sécurité). Quant à Apple, faut-il rappeler que c’est la plus grosse capitalisation de toute (mille cent soixante dix milliards).
Oui, sur le plans des idées beaucoup de gens ont des theorie pour arrêté la GAFAM. Mais il ne faut pas oublier que l’informatique est littéralement du concret. Donc, il doit sortir du libre de quoi d’encore mieux que toute cette gang de GAFAM. À mon avis, les gens de talents s’en vont de plus en plus vers le libre et si c’est pas dans l’ère du numérique que nous allons les battres, ce sera dans l’ère de la machine quantique, d’ici là y faut résister et je lève mon chapeau au leader du libre qui sont capable de faire abstraction complètement de la GAFAM ils sont très inspirant mais m’a vous avouer c’est toute une croisade pour la santé mentale, la société a jamais autant carburé aux interactions sociales et elle en a soif parce que plein d’enjeu politique divise la population. Bref, ce sont des belles idées et je t’encourage fermement à ne pas freiner ton initiative, ont a besoins de gens comme toi. Mais n’oublie pas que si c’est difficile en cours de route le plus important c’est toi à mon avis, le libre va attendre que tu t’en remettre et tu reprendra le flambeau Soit le meilleur!
Ah pour finir @lou voici 2 articles sur mon blogue yl (en espérant que ça puisse t’aider!) que j’ai fait sur le libre et aussi va voir cette ancienne publication:
Bonjour amis libristes!
Pour en savoir plus sur pourquoi et comment quitter Facebook :https://linuq.org/vie-privee/exit_facebook
Malheureusement, sans un compte Facebook, on ne peut accéder aux informations de plusieurs pages de sites d’intérêt…pas évident comme choix (valeurs versus isolement volontaire de la masse).
Bonne lecture!
Oui il a des solutions, mais en fait, pour quel résoudre quel problème?
Le première chose c’est effectivement de se défaire du paradigme « global »;
avant Internet on s’en passait plutôt bien.
Comme la voiture qui sert à 90% pour des déplacements locaux,
FB sert le plus souvent à rejoindre ses vrais amis et familles les plus proches.
Pas besoin d’angoisser sur des milliers d’autres personnes.
Un politicien qui a des millions de suiveux, on n’est pas ses amis,
et on a besoin de bons journalistes pour les décoder, pas de « likes ».
La vraie difficulté c’est de convaincre parents et amis de faire le saut dans l’inconnu d’une autre plateforme. Les vieilles pantoufles sont toujours les meilleures.