Il serait probablement temps de rompre entièrement les ponts avec la FSF et LibrePlanet

Ça ne me fait pas spécialement plaisir d’amener ce sujet sur la table, mais je crois que FACiL va devoir rompre très rapidement toute affiliation avec la Free Software Foundation et également ne plus avoir LibrePlanet au programme de la SQIL et JILL.

Richard Stallman vient de réintégrer de force la FSF: https://arstechnica.com/tech-policy/2021/03/richard-stallman-returns-to-fsf-18-months-after-controversial-rape-comments/

Aucune excuse, aucune rétractation, aucun vote, et « je ne quitterai pas une deuxième fois ». La FSF a même fait exprès de garder tou(te)s ses volontaires dans le noir au sujet de cette bombe dévoilée à LibrePlanet.

Je vous laisse tâter le pouls de l’opinion publique de la twittosphère à ce sujet, du moins ce que j’ai pu observer du côté des individus et organisations professionnelles:

Une lettre ouverte signée par une tonne d’organisations a d’ailleurs été publiée: https://rms-open-letter.github.io/

On peut penser ce qu’on veut de RMS, mais d’un point de vue diplomatique, je ne crois pas que FACIL voudra continuer à être associée d’une quelconque façon que ce soit à cet homme ou à la FSF, au vu du coup de théâtre historique qui vient de se passer.

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D’accord sur toute la ligne, et en ligne avec ce que je disais il y a presque un an:

https://anarc.at/blog/2019-09-16-fsf-resignations/

J’ai signé la lettre et j’encourage FACIL à prendre position clairement.

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Rompre avec la FSF parce que son fondateur a dit des gros mots, l’a reconnu et regretté, a quitté son bébé pendant deux ans pour revenir sur le conseil d’administration.

On veut vraiment s’en aller là?

Si seulement c’était lui le violeur, j’dis pas. Si seulement il était à la tête d’un YMCA ou une autre organisme défendant le droit des femmes, j’dis pas. Or ici on ne parle que de propos, propos qui n’ont rien à voir avec la promotion des logiciels libres.

Que FACIL rompe ses liens qu’il a avec la FSF…

C’est tuer une mouche avec un bazooka.

Ou boycotter une série télé parce qu’il y a une comédienne qui a, dans une autre vie, mordu une chanteuse…

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[…] a dit des gros mots, l’a reconnu et regretté,

Je ne me souviens pas d’avoir vu la preuve qu’il ait reconnu (encore moins regretté) ses propos dans l’affaire de 2019—au contraire, il me semble qu’il a toujours dit avoir été malmené par la presse.

Si on parle de ses propos/argumentaires de 2003 sur l’âge du consentement, eh bien oui il a dit avoir « changé d’avis » sur la question… seulement en 2019, une fois que ses commentaires sur l’affaire Marvin Minsky lui aient explosé à la figure.

Regrette-t-il vraiment ces propos? Je ne sais pas, je suis pas dans sa tête. Toutefois le « timing » de cette rétractation des propos de 2003, en 2019, tient beaucoup plus du « PR » réactif que de la proactivité.

[…] a quitté son bébé pendant deux ans pour revenir sur le conseil d’administration.

Corrigez-moi si je me trompe, mais il me semble qu’il était déjà sur le CA; c’était ça, son rôle: président de la FSF. Il n’a jamais été un simple « employé ». De ce côté là, si mon interprétation est correcte, il revient au même titre qu’avant, et ce, en plus, sans aucune consultation démocratique.

Si seulement c’était lui le violeur, j’dis pas. […]

Je vais présupposer que tu n’as jamais rencontré RMS « en personne »… Les « gros mots » dont tu parles ne sont pas la cause fondamentale du backlash concerté de 2019 et de 2021, ils n’ont été que la goutte qui ont fait déborder le vase. Le vase en question est le très long et tristement célèbre historique de RMS en ce qui concerne les propos inappropriés, le harcèlement sexuel (dans les conférences, surtout), et de manière globale ses comportements et attitudes rendant inconfortable une portion non-négligeable de la communauté du libre, en personne et en ligne. En gros, c’est un cas de « Kévune, tu m’fais honte! »

Si seulement il était à la tête d’un YMCA ou une autre organisme défendant le droit des femmes, j’dis pas. Or ici on ne parle que de propos, propos qui n’ont rien à voir avec la promotion des logiciels libres.

Prétendre que les propos et attitudes des dirigeants et figures de proue du mouvement du logiciel libre n’ont « rien à voir avec la promotion des logiciels libres » (ou même de la technologie), est un non-sens. Le mouvement du logiciel libre est d’abord né comme un mouvement social et politique. Le logiciel libre est fondamentalement politique et fondé sur une question de justice sociale, sinon pourquoi chercher à se différencier de la méthodologie technique que représente « open source »?

Cette situation ressemble beaucoup au 2e impeachment du 45e président des États-Unis (j’ai de nombreux amis là-bas qui m’ont dit, pour la première fois de leur vie, avoir profondément honte de leur pays). RMS est, pour une très grande portion de la communauté, tout aussi délétère à la réputation de la communauté du logiciel libre sur la scène internationale. Est-ce vraiment le genre de personne qu’on veut comme figure de proue d’un mouvement socio-technologique?

Il semble que beaucoup de professionnels de l’industrie en ont « plus qu’assez » et ont décidé de communiquer leur ras-le-bol. À ce que je vois, dans la dernière heure à peine il s’est rajouté des centaines de signatures d’individus à la lettre ouverte–et ça va continuer, il n’y a aucun doute à avoir là-dessus.

J’espère que mes réponses fourniront une meilleure compréhension du contexte très délicat dans lequel tout cela s’inscrit. Je n’ai pas de vendetta personnelle envers RMS, par contre j’ai entendu assez d’histoires d’horreur pour m’en tenir loin même lorsque j’étais à LibrePlanet. Le récit de @anarcat (si on prend le temps de le lire) est probablement le témoignage le moins catastrophique que j’aie entendu à son sujet.


Pour ce qui est du sujet de discussion ici présent (et pourquoi je l’ai amené à la lumière du jour): ce que je dis en tant que conseiller de communications et de gestion d’image de marque, c’est qu’il y a des cas assez clairs où on veut éviter de s’associer avec des personnes et organisations ayant démontré à répétition leur incapacité à nous représenter adéquatement « sans qu’on aie constamment à s’excuser avec embarras de leur comportement » et sans qu’ils nuisent à notre message et notre crédibilité par association.

Je ne pousse personne à partir en guerre (j’ai d’autres chatons à fouetter); ici je dis simplement que, à tout le moins, il vaut mieux ne plus faire affaire avec la FSF ni les promouvoir à l’avenir. La FSF vient de faire un suicide politique et ce n’est plus un nom qui vous amènera un quelconque rayonnement organisationnel.

Ou boycotter une série télé parce qu’il y a une comédienne qui a, dans une autre vie, mordu une chanteuse…

Pour répondre à l’analogie par une analogie, vous ne me verrez pas travailler pour Mike Ward, par exemple. Pas parce que je ne crois pas en la liberté d’expression, mais parce qu’il y a aussi une question de « minimum de classe » dans ce à quoi je veux m’associer.

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J’en ai long à dire mais pour faire court, d’accord avec @jeff et @anarcat. RMS a eu la chance de se retirer sans nuire plus au mouvement qu’il a créé, il a manqué cette chance :frowning: et revient pour faire… quoi ?

@bpruneau ce n’est pas seulement une question de relations publiques, mais passer sous silence ou accepter cette situation c’est bel et bien une sorte d’appui. Regardez la longue liste de signataires de la lettre, c’est très clair comme réaction de la communauté et ses représentants et acteurs les plus visibles et actifs, à mon humble avis. Mon énergie émotionnelle n’est pas au plus haut depuis la dernière année et je compte bien la signer mais des affaires plus urgentes ou moins demandantes m’occupent ces jours-ci.

Je crois que FACIL en tant qu’organisation peut réagir, mais pas sur le coup de l’émotion et pas sans l’unanimité au C.A et ne pas attendre que d’autres le fassent en son nom ou à sa place.

J’ai personnellement tout appris hier par l’entremise du message de @jeff : je n’étais même pas au courant pour le «retour» de Stallman sur le CA de la FSF. J’en suis assez étonné, surtout dans le contexte où la FSF n’a absolument rien communiqué sur sa décision, plusieurs jours après l’annonce live par le principal intéressé. Je ne sais pas comment expliquer ce que j’observe…

Comme le dit @MagicFab, FACiL peut sans doute agir en tant que FACiL, mais je ne vais pas présumer savoir ce que le CA de FACiL en pense avant d’en avoir parlé avec ses membres.

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Moi, à ce stade, j’ai déjà mis beaucoup plus d’énergie dans cette question qu’il est sain pour moi de faire. Je trouve absolument dramatique qu’un des piliers du logiciel libre n’arrive pas à quitter le bateau de façon élégante, mais je ne vais pas m’éterniser sur ce point avec FACIL ou la communauté ici, j’ai déjà donné.

Je n’ai pas particulièrement envie de faire de l’éducation populaire pour des gens qui, au mieux, sont soit incapables de s’informer par eux-même avant de prendre position ou, pire, refusent carrément d’admettre les évidences.

Mais si d’autres veulent s’évertuer à chasser ces moulins, je vous souhaite bonne chance, et bonne chasse. Je trouve tout de même incroyable que nos communautés soient à se point divisées pour qu’un cas aussi clair que celui de Stallman fasse encore controverse.

C’est désolant.

mute

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Un des enjeux récurrents dans le logiciel libre est le manque de diversité. La raison pour laquelle il manque de diversité est parce que des personnes comme Richard Stallman n’arrivent pas à reconnaître qu’elles ont un champ de contribution où elles sont utiles et d’autres sphères où elles sont nuisibles.
Et au niveau d’attirer la diversité et de favoriser une place pour que les femmes se sentent en sécurité dans la communauté, il a échoué lamentablement à se rendre utile.

Qu’il poursuive un rôle technique au projet GNU ou autre projet de logiciel libre, fine. Qu’il représente la FSF et LibrePlanet, ça ne passe plus. La FSF s’est justement épanouie dans les deux dernières années parce qu’il y a eu beaucoup de diversité et moins de « old white creepy males », mais il semble que ça ne se soit pas rendu au CA …

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Visiblement, probablement que LibrePlanet devrait se dissocier de la FSF, ils n’étaient même pas au courant …

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J’apprends, à travers ce nouvel article sur ZDnet (qui est d’ailleurs un résumé intéressant de témoignages récents de gens qui expliquent que c’est pas juste une histoire de quelques « gros mots »), que même la FSF Europe renie la FSF suite à cet incident, ce qui m’étonne un peu… car le style de leadership de Kirschner et le climat de travail de la FSF Europe ne semblent pas avoir la meilleure des réputations (à en croire les démissions ou les allégations de bullying et abus en milieu de travail). Bref, « ça vô pô ben ! »

Bonjour @jeff, @MagicFab, @anarcat et cie,

Qu’est-ce que vous dîtes aux bonnes personnes qui font partis de la FSF et de LibrePlanet: les travailleurs, bénévoles et militants qui se fendent le cul pour le logiciel libre? Ceux qui travaillent pour les autres sans compter, parce qu’ils et elles croient aux bienfaits d’un tel mouvement?

Ces gens (et tout le mouvement) devront payer pour quelques grossiers cabochons?

Je comprends très bien la situation, et c’est bien vrai que RMS est un individu avec un comportement déplorable.

Mais ça ne m’empêche pas de penser que c’est probablement injuste pour plusieurs personnes qui vont souffrir de ce ressac … Et ça m’attriste.

Je ne connais pas le système politique de la FSF, mais si j’étais les membres, je demanderais une AG extraordinaire pour voter sur l’expulsion de RMS et de ceux qui l’ont réintégré.

Mais bon, je ne me fais pas d’idée … Les guerres et les joutes politiques produisent des victimes collatérales, comme on produit des saucisses à hot-dog pour tous les colisés du monde entier :+1: :-1:

Ciao ciao, portez-vous bien tout le monde

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Justement. Lesdits bénévoles, travailleurs et militants à l’intérieur et extérieur de la FSF se font abuser par la structure de leadership existante de la FSF, d’où la pétition demandant la démission de ce leadership et un redressement urgent de la façon dont la FSF fonctionne.

La réinstallation surprise de Stallman sur le conseil s’est visiblement faite sans consultation/vote du membership, en utilisant cette clause des règlements de la FSF:

Directors are elected by the FSF’s voting members (which include the directors), or can be elected just by the directors.

Normalement ce genre de clause discrétionaire devrait être utilisé en cas de force majeure style « on a perdu subitement un membre du CA en cours d’année et on a besoin de le remplacer immédiatement par quelqu’un d’autre sans se relancer dans toute une campagne électorale »… surtout pas dans un cas de « on va faire re-rentrer en douce le gars le plus controversé de l’industrie », un gars qui en plus retourne le couteau de la plaie en déclarant « Vous êtes pas contents de mon retour? Tough shit, je ne quitterai pas à nouveau »… À la lumière de cela, je crois qu’on peut s’entendre qu’il n’y a absolument rien de démocratique et respectueux des « bonnes personnes qui font partie de la FSF et LibrePlanet » dans ce qui vient de se passer compte tenu qu’ils/elles ont été simplement été placées devant le « fait accompli ».

Au moins une des membres du CA s’est formellement opposée à cette procédure, Kate Walsh. Mais son vote au sein du conseil n’a pas suffi.

Je pense que tous ceux ici qui ont exprimé leur profonde déception ne le font pas envers le membership et contributeurs de la FSF, mais envers la structure organisationnelle dysfonctionnelle et la tolérance de l’intolérable qui mine notre message collectif. La FSF avait enfin l’opportunité de s’affranchir de son « culte de la personnalité » pour avoir un plus grand impact sur le monde, et ils l’ont gaspillée en renchérissant sur la décadence.

Je ne connais pas le système politique de la FSF, mais si j’étais les membres, je demanderais une AG extraordinaire pour voter sur l’expulsion de RMS et de ceux qui l’ont réintégré.

C’est effectivement la seule option qu’il reste au membership existant de la FSF, sauf si le conseil d’administration démissionne en bloc face aux pressions de la pétition (ha ha good luck with that, considérant que Stallman est sur de retour sur le conseil d’administration et « ne compte pas quitter à nouveau ») et que de nouvelles élections extraordinaires surviennent, mais aucun de ces deux scénarios ne me semble vraiment probable rendu là.

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Juste pour dire que le CA de FACiL fait le plus vite possible pour produire une déclaration. Trois membres sur sept ont discuté de la question le mercredi 24 mars à 21 h. Un texte a été proposé le 25 mars en début d’après-midi. Le texte a passé bien prêt d’être accepté tel quel, mais une modification a été demandée et un nouveau vote a été lancé. Tous les résultats ne sont pas rentrés encore et il est passé minuit, donc ça ne pourra pas aller à avant le 26 mars au matin.

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C’est publié : https://facil.qc.ca/retour-stallman

Je me permets de commenter un peu, à titre personnel cette fois, après des jours d’auto-modération volontaire au nom de l’intérêt du groupe, chose que Stallman, malgré la puissance de son intellect, ne comprend manifestement pas bien…

Évidemment, le CA de FACiL, voulant être unanime, a produit un texte court qui se concentre sur ce qui rallie le plus nettement tous ses membres. Le fait que la FSF s’est plantée, clairement, avec sa décision-surprise et qu’elle a aggravé la situation en restant silencieuse, comme si aucune explication n’était nécessaire. (WTF !?!) Si FACiL en tant qu’organisation n’avait rien communiqué, nous aurions envoyé le message que ça ne posait pas de problème pour nous. FACiL devait donc réagir, et il est légitime de le faire même si nous sommes une organisation distincte et non affiliée à la FSF.

Les enjeux de l’inclusion sociale sont importants pour nous. L’égalité des droits ne débouche pas automagiquement sur l’égalité réelle. Il faut des efforts supplémentaires. FACiL formait son premier CA paritaire à l’AGA de mai 2017. Ce n’est pas grand chose face aux défis de l’inclusion qui sont devant nous, mais c’est déjà quelque chose et symboliquement ça parle. Vu le rôle pionnier et central de la FSF dans le mouvement, elle se doit d’être exemplaire, et elle ne l’est pas en ce moment. Elle ne nous permet même pas de croire qu’elle prend ces enjeux au sérieux, ce que je trouve déplorable. Vraiment.

Le surgissement des deux lettres ouvertes opposées montre assez bien je crois ce que les silences et la mauvaise communication produisent comme résultats dans l’opinion publique. Cette fois l’abcès devra être crevé. Il y a au moins ça de positif. Le vide du silence se remplie rapidement. Des positions radicales, modérées, contradictoires, complémentaires, amendées, reformulées, etc. s’expriment déjà. Il deviendra peut-être même possible de discuter à peu près sereinement de tous les aspects de la controverse de septembre 2019, d’aller au fond des choses et de prendre des mesures (à la FSF surtout, mais ailleurs aussi) qui auront des effets bénéfiques à long terme pour le mouvement.

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@hs0ucy je dirais que ces personnes sont au mauvais endroit et qu’il y a BEAUCOUP d’endroits pour faire évoluer cette cause, ailleurs. Je serais plus à l’écoute et je répondrais aux questions, comme @anarcat je sens que mon énergie est beaucoup plus utile ailleurs.

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Je suis complètement d’accord avec toi. Le wokisme et la « cancel culture » dans l’univers du libre. Non merci.

Le mot le dit libre. C’est l’antithèse de la dictature des idées ou d’un groupe sur un autre.

« Cancel culture », aussi plus communément connue sous le nom de… « conséquences ».

La liberté d’expression n’implique pas l’absence de conséquences directes ou indirectes pour les propos qu’on tient. Il est libre de dire ce qu’il veut, mais nous ne sommes pas tenus d’accepter qu’il soit en position de leadership et de représentation dans nos communautés, encore moins de faire abstention de protestations.

Encore une fois, pour ceux qui disent « Laissez la politique hors de ma technologie!!! » et que c’est l’importance des contributions qui prime:
La très forte majorité des signataires de la pétition contre le retour de RMS sont des gens qui contribuent de façon éminente au développement de logiciels libres qui constituent nos systèmes d’opération, applications et environnements de bureau libres. Je reconnais beaucoup de noms de gens qui sont là depuis 10, 15, 20 ans et qui en ont vu des vertes et des pas mûres. Si nous sommes effectivement dans une méritocratie où les producteurs de technologie sont à prioriser, je suis d’avis que l’opinion de ces gens qui contribuent (après tout, c’est là le sens de « il ne nous représente pas » dans la lettre ouverte) a beaucoup plus de poids que celle de commentateurs random qui ne contribuent que peu ou pas. Jusqu’à présent, la très forte majorité des gens que j’ai vu défendre RMS ne sont pas ceux et celles qui font le travail pour développer le libre.

Ironique, considérant que Stallman est la dictature incarnée, non seulement dans son inflexibilité et insistance que les gens ne disent que X ou Y, mais aussi d’un point de vue leadership, ce qu’on vient de le voir avec le coup d’état qui vient de se produire (où il décide unilatéralement et sans consultation démocratique de revenir au pouvoir). Et pas juste son leadership en ligne, mais aussi son leadership organisationnel.

  • Trois employés de la FSF, dont John Sullivan (leur directeur général depuis 18 ans), John Hsieh (vice directeur) et Ruben Rodriguez (directeur de la technologie) viennent de démissionner (en plus de Kate Walsh, la membre du CA que j’ai mentionnée ci-haut) face au refus du CA de rétracter leur soutien de RMS.
    Penses-tu que ce sont des p’tits « woke » qui ne comprennent rien au libre et à la société? Ou qu’ils font ça juste parce qu’il y a des gens mécontents sur Internet? Non. Ils le font par conviction, et aussi car ils savent que la FSF vient de signer son arrêt de mort.
  • Notons aussi le fait que la FSF est une des rares fondations (ou même entreprises technologiques) à être syndiquée, parce que les employés se faisaient harceler et abuser par RMS. Les gens « toléraient » (à peine) de travailler là-bas « pour la cause du libre ». Voir ce thread ci et ce thread là (c’est que’q’ chose).

De manière générale, la liberté d’expression s’arrête (à toutes fins pratiques, à cause des conséquences) là où elle devient dangereuse, diffamatoire ou de manière générale néfaste pour la société ou la cause.

Je te suggère fortement de lire ces deux contributeurs de projets GNU qui veulent déclarer l’indépendance de leur projet face à RMS et qui expliquent pourquoi:

Quand quelqu’un est trop hardcore et toxique même pour le projet GNU, tu sais qu’il y a un méchant problème.

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@acotte Tu t’es sans doute trompé … Ce message était destiné à Twitter, right? :stuck_out_tongue_winking_eye:

La méritocratie? Vraiment!?

Que dieu nous préserve d’une autre philosophie qui laissent la majorité de l’humanité le long de la route.

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Bravo Jeff, je n’ai jamais reçu de réponse aussi étoffée sur un forum. Tellement étoffée que tu m’obliges vraiment à revoir ma position.

Je constate avec toi qu’il y a un sacré problème de gouvernance à la FSF dont RMS serait responsable en bonne partie.

Par contre il faut faire attention de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Un organisme comme la FSF est nécessaire. Vaut peut-être mieux le réformer en profondeur que de se retrouver devant rien. Les protestataires ont-ils un plan pour une nouvelle association, ça ne semble pas. Sinon comme on dit dans la construction il faut réparer celle-ci plutôt que de la jeter à terre.

André Cotte

Le 1 avril 2021 13 h 55 min 54 s HAE, « Jeff le chat via Forums du libre du Québec » discourse@forumsdulibre.quebec a écrit :

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