J’avais promis plus de détails dans l’annonce sur le repair café, alors voici…
Je suis arrivé un peu en retard, vers 16h30. Je n’ai pas trouvé de gens de FACIL que je reconnaissais… Il y avait une équipe d’accueil, mais ils savaient pas trop où me mettre. J’ai rencontré des amies alors j’ai jasé en attendant, mais au bout d’une demie-heure, Insertech savaient toujours pas trop où me mettre, en m’expliquant qu’ils ne savaient pas que FACIL serait présent, ayant été informés seulement 48 à l’avance. Au final, vu qu’une amie avait besoin d’aide avec son LibreOffice, j’ai demandé un espace et on m’a mis dans une table au fond de la pièce.
On a réinstallé son Ubuntu LTS (Xenial 16.04.3) en Debian stable (stretch 9.3). J’ai pu observer que LibreOffice crashait complètement l’interface graphique de Ubuntu après quelques minutes d’utilisation: le GUI gelait et retournait à l’écran de login après quelques minutes. Vraiment étrange. Peut-être dû à Wayland? J’ai remarqué aussi que la version de LibreOffice dans LTS est un “release candidate” (1:5.1.6~rc2-0ubuntu1~xenial2
), ce qui expliquerait peut-être les problèmes de stabilité (mais tout de même pas le crash complet du GUI!). Étant donné le mystère, on a tenté de reproduire dans une Debian Live, et vu que le problème ne se produisait pas là, on a décidé d’installer Debian. De toute façon, c’était la demande initiale, même si j’ai fini par identifier que c’était plutôt le bug de LibreOffice qui était en cause. Une autre raison pour passer à Debian, selon elle, était à cause de l’étrangeté du GNOME Shell, qu’elle associait à Ubuntu (alors que c’est également l’interface par défaut dans Debian). Ceci est dû au fait que lors de sa dernière utilisation de Debian, “stable” était “jessie” avec GNOME 2, probablement.
M’enfin, je lui ai montré Cinnamon (“c’est comme Linux Mint”) comme alternative ainsi que comment basculer d’un desktop à un autre. Vu que le temps manquait à ce moment, j’ai laissé ça comme un exercice à la maison, tout en montrant comment au moins basculer au “GNOME Classique”, un peu plus familier…
La configuration du réparathon était pas idéale, pour plusieurs raisons. De un, le genre: l’accueil était majoritairement faite par des femmes, alors que tous les techniciens étaient des hommes, sans exception que nous avons pu noter. (En fait, si, une exception: les machines à coudre étaient opérée par des femmes…) De plus, étant donné la haute fréquentation (il y avait une file d’environ 30 personnes déjà avant 16h, apparemment), ils ont instauré un système de numéro, et les gens devaient attendre au fond à rien faire. Certaines personnes ont attendu très longtemps, ce qui a été frustrant pour certaines personnes. Comme bénévole, j’ai dû moi-même attendre avant d’être assigné un place, et on me l’a assigné seulement lorsque je l’ai plus ou moins imposé…
Ensuite, la configuration physique des lieux posait problème, particulièrement pour l’aide logicielle. Un exemple: lorsque mon amie s’est présentée avec un problème libreoffice, un autre bénévole l’a prise en charge (avant mon arrivée). Il a pris son ordinateur ordinateur, l’a tourné vers lui, et mon amie ne pouvait plus voir ce qui se passait à l’écran, la dépossédant complètement du processus de diagnostic. C’était un peu normal: les tables étaient placées en demi-lune, de façon à ce que les bénévoles soient d’un côté, et les … “clientEs” (ou “aidéEs” ?) soit de l’autre, ce qui créait une grande distance entre les gens. Pour le matériel, c’est pas trop mal: on peut travailler sur une soudure d’un côté ou de l’autre, sans problème. Mais pour un laptop, c’est vraiment problématique: la bonne façon de travailler à ce niveau est côte-à-côte.
Finalement, le wifi. Encore le foutu wifi. Il n’y avait pas de wifi ouvert sur les lieux. Il fallait utiliser un point d’accès eduroam avec un mot de passe indiqué à l’entrée. Votre cher libriste a complètement manqué cette affiche et a passé un temps fou à essayer d’entrer dans les points d’accès apparemment ouverts de la Poly, mais qui demandent en fait un utilisateur/mdp avec un portail captif. Une fois que j’ai découvert eduroam, je n’ai pas réussi à le configurer: Network Manager, il se trouve, ne détecte pas correctement la configuration et tente de se connecter en “Tunneled TLS”, alors qu’il faut utiliser le mode “PEAP”. Mon amie m’expliquait qu’il fallait parfois plusieurs heures pour réussir à se connecter à ces points d’accès dans Linux, alors j’ai mis du temps à essayer de “bruteforcer” les différents modes d’utilisation. Peu importe: ceci a compliqué énormément l’installation, évidemment, car l’installeur Debian ne supporte pas, de toute façon, le mode “WPA2 Enterprise” de eduroam. J’ai du redémarrer l’installation avec un nouveau medium “DVD” afin de pouvoir contourner ce problème: j’étais en “netinstall” avec le live, ce qui ne marche évidemment pas sans réseau.
En général, j’ai été surpris de remarquer qu’aucun réseau filaire n’avait été déployé… C’est une opération relativement simple qui aide énormément à poser des diagnostics sur les laptops et allège le réseau sans fil également. Au moins avoir un point d’accès géré par Insertech, au lieu de se fier aux hôtes, aurait faciliter les choses pour nous. En général, il est relativement téméraire d’organiser un tel évènement en se fiant sur le réseau local complètement…
Ah, et on avait suggéré, par courriel, que les bénévoles pourraient souper sur place. Évidemment, je n’ai pas trop eu le temps de manger, mais on ne me l’a pas offert non plus…
Recommandations, pour la prochaine fois:
- FACIL devrait s’organiser avec Insertech plus à l’avance pour les bénévoles, pour s’assurer qu’ils ont bien un espace. Cet espace peut très bien être partagé avec l’espace “logiciel” déjà existant et, en fait, quelques activistes du libre ont carrément pris la liberté de s’y installer sans vraiment se poser de question.
- Une personne représentant FACIL devrait être présente sur les lieux si un évènement de FACIL est organisé…
- Amener un point d’accès sans fil, et s’assurer qu’un réseau filaire minimal (au moins une prise réseau) est disponible
- S’assurer qu’on donne à manger quand on l’offre, ou clarifier que le temps est limité et que seulement des rafraîchissements pourront être offerts.
- Offrir des rafraîchissements: seulement du café était disponible… J’aime bien le café, mais à 18h, c’est un peu trop tard!!!
- Favoriser des configurations “en paires” ou “côte-à-côte” pour le déboguage locigiel, au lieu de “face à face”
- Examiner les dynamiques de genre dans la distribution des rôles.
Plusieurs de ces problèmes sont compréhensible: Insertech fait principalement du matériel, et cette partie, que j’ai moins regardé, était un grand succès. Il y avait même des personnes (femmes) avec des machines à coudre pour les réparations de vêtements! Une bonne idée. J’aurais aimé avoir le temps de réparer mes gadgets électroniques aussi, mais comme bénévole, ce n’est pas vraiment possible. J’espérais aussi prendre quelques photos, mais le temps m’a manqué… J’ai remarqué qu’un photographe s’en chargeait de toute façon, donc on peut s’attendre à quelques images plus tard!
Voilà, c’était somme toute une belle expérience, et j’ai hâte de me porter bénévole à nouveau.